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Benjamin Péret, dans Presse Océan

jeudi 10 novembre 2016 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Dans Presse Océan, 6 novembre 2016.

Benjamin Péret,
le surréaliste né à Rezé

Signée Barthélémy Schwartz, Benjamin Péret, l’astre noir du surréalisme est un régal de biographie.

Provocateur, Benjamin Péret (né le 4 juillet 1899 à Rezé et mort en 1959) traversa avec fracas le dadaïsme et le surréalisme, dont il fut l’un des piliers. Facilement irascible, « ses colères sont restées fameuses et ses rancunes durables », écrit l’auteur. « À chaque fois qu’il croisera Tristan Tzara il le traitera de “sale flic” car ce dernier avait eu la mauvaise idée d’appeler la police lors d’une soirée. » On suit avec délice la bande de la rue du Château avec Marcel Duhamel (futur créateur de la Série noire) et Yves Tanguy.
Péret invective aussi les curés. En 1928, il écrit Les Rouilles encagées, contrepèterie qui vaudra censure. Au Brésil (duquel il sera arrêté et expulsé), il rejoint les rangs de l’opposition de gauche en 1931 puis il adhère en France à l’Union communiste (1934) et au Parti ouvrier internationaliste. En 1936, âgé de 37 ans, il publie une quinzaine de livres dont Je ne mange pas de ce pain-là.

« En révolte permanente »
Passionné par le passé précolombien, « résolument optimiste par nature » et croyant « à l’amour comme force de vie », écrit encore Schwartz, Péret vivra aussi au Mexique.
« Poète, surréaliste, travailleur précaire en révolte permanente, continuellement malmené par la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des prix, c’est aussi cela qui rend Péret si proche des préoccupations de nos jours. »

Stéphane Pajot