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EDITIONS LIBERTALIA
Lettre d'information du 21 février 2019
Bonjour à toutes et à tous,

Le téléphone n’en finit pas de sonner ces jours-ci dans notre petit bureau-librairie du Bas-Montreuil. Pour joindre Dominique Vidal, dont l’ouvrage Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron se retrouve au cœur de l’actualité, ou pour contacter Valérie Rey-Robert, qui publie Une culture du viol à la française, essai dont l’accueil enthousiaste entre en résonance avec les agissements masculinistes de la Ligue du Lol.
DEUX LIVRES EN LIBRAIRIE AUJOURD’HUI
UNE CULTURE DU VIOL À LA FRANÇAISE
Du « troussage de domestique »
à la « liberté d’importuner »

Valérie Rey-Robert

« La culture du viol touche toutes les cultures, tous les pays. Elle présente cependant des particularités bien spécifiques selon le milieu dans lequel elle s’exprime et se développe. En France, chaque fois que la question des violences sexuelles est posée dans le débat public, les mêmes réticences s’expriment. Certains s’élèvent pour dénoncer l’horrible moralisme réactionnaire qui voudrait condamner la liberté sexuelle si chèrement acquise, nuire à l’identité amoureuse nationale en important le puritanisme au pays des libertés. Avec un vocable bien choisi et une certaine hypocrisie, on évoque l’amour à la française en termes de galanterie, de courtoisie ou de libertinage. On loue nos traditions, l’attention portée aux femmes et la sophistication de nos jeux de séduction. Derrière ce charmant vocabulaire, la réalité est beaucoup moins glamour. »

Dans cet essai documenté et novateur, l’autrice analyse et définit les violences sexuelles, déboulonne toutes nos idées reçues et bat en brèche l’argumentaire déresponsabilisant les violeurs. Elle insiste sur les spécificités hexagonales du concept de « culture du viol », démythifie le patrimoine littéraire et artistique, et démontre, point par point, qu’il est possible de déconstruire les stéréotypes de genre et d’éduquer les hommes à ne pas violer.

Valérie Rey-Robert est une militante féministe. Elle combat les violences sexuelles depuis près de vingt ans et anime le blog Crêpe Georgette.

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LA CRITIQUE DES ARMES
Une histoire d’objets révolutionnaires
sous la IIIe République

Éric Fournier

Quelle est la vie sociale de l’arme dans les constellations révolutionnaires durant la IIIe République ? Quelles sont les interactions entre le porteur et cet artefact surchargé d’affects, d’imaginaires et de potentialités ? L’arme est‐elle émancipatrice ou aliénante ?

Le modèle du citoyen insurgé de la République sociale de 1792, exerçant sa souveraineté un fusil à la main, est incarné une dernière fois par les communards. L’insurrection laisse progressivement place à la grève générale ou au bulletin de vote. Pourtant, l’arme ne disparaît jamais des horizons et des luttes sociales. Entre sphinx et spectre, elle souligne la difficulté de se penser révolutionnaire et désarmé sous une République d’ordre.

La fusillade de Fourmies en 1891, les crosses en l’air du 17e en 1907, le « citoyen Browning » de La Guerre sociale, les centuries du « capitaine » Treint, les affrontements antifascistes des années 1930 ou encore les prises d’armes inouïes des grèves de 1947‐1948, tels sont certains des épisodes relatés dans cette étude inédite et minutieuse. Éric Fournier, né en 1975, est maître de conférences en histoire contemporaine au Centre d’histoire du XIXe siècle de l’université Paris‐I. Il est l’auteur de Paris en ruines (Imago, 2008), La Cité du sang (Libertalia, 2008), La Belle Juive (Champ Vallon, 2012), La Commune n’est pas morte (Libertalia, 2013). Ce livre est issu de son habilitation à diriger des recherches.

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À PARAÎTRE DÉBUT MARS
L’école publique est au cœur des attaques gouvernementales. Criminalisation de toute critique de l’institution, haro sur le statut des enseignants, précarisation accrue, le tableau est de plus en plus sombre. Parmi les pugnaces défenseures de l’école du peuple, il y a Véronique Decker, qui publie ce 7 mars le troisième volet de ses fortes considérations pédagogiques : Pour une école publique émancipatrice. Et dans la même collection N’Autre École (12 titres), Grégory Chambat propose une nouvelle édition augmentée et actualisée d’Apprendre à désobéir. Petite histoire de l’école qui résiste.
UN DERNIER MOT
Cela fait maintenant douze ans que Libertalia existe. Lancée initialement de façon complètement artisanale, la structure s’est peu à peu professionnalisée et publie désormais une vingtaine de livres par an, soit un rythme très soutenu pour une si petite équipe. Nous n’avons rien perdu de notre indépendance et de notre irrévérence. C’est surtout à vous, lectrices et lecteurs, que nous devons cette persévérance.
Salutations libertaires.

Bruno Bartkowiak, Charlotte Dugrand, Nicolas Norrito
www.editionslibertalia.com



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