Si ce courriel ne s'affiche pas correctement, visualisez-le en ligne. Lettre d'information du 5 juin 2021 Bonjour à toutes et à tous, On ne sait pas si vous ressentez la même chose que nous mais, au terme de cette séquence historique inédite (mars 2020-juin 2021), on se sent exténué. Au cours des prochaines semaines, on va tenter de lever un peu le pied, même si le sombre contexte politique exigerait plutôt le contraire. Dans cette lettre, on vous présente nos trois dernières nouveautés du semestre. EN LIBRAIRIE OPÉRATION VASECTOMIE Histoire intime et politique d’une contraception au masculin Élodie Serna Depuis un siècle, des hommes font le choix de la vasectomie. Louée pour ses prétendues vertus rajeunissantes par des médecins, prônée comme réponse à la question sociale par des eugénistes et des néomalthusiens, adoptée comme méthode de contraception clandestine par des anarchistes, la stérilisation masculine fait parler d’elle en Europe dès les années 1920. Grâce à la simplicité de sa technique, elle est envisagée après la Seconde Guerre mondiale comme une solution face à la peur d’une explosion de la population mondiale. En France, elle demeure longtemps une pratique quasi exclusive des milieux libertaires avant d’entrer enfin dans les cabinets médicaux. La contraception masculine – notamment la vasectomie – suscite un intérêt croissant. Elle interroge la relation des hommes à la virilité ainsi que le partage des responsabilités contraceptives. Mais au-delà des questions de genre, réintégrer la vasectomie dans l’histoire et l’actualité de la contraception permet de décaler le regard sur les enjeux politiques de la procréation. Et de poser une question toute simple : alors les gars, quand est-ce que vous vous y mettez ? Un ouvrage inédit sur un sujet peu traité, par Élodie Serna, docteure en histoire contemporaine. Voir la fiche détaillée sur le www.editionslibertalia.com LA RÉVOLUTION PALESTINIENNE ET LES JUIFS Le Fatah « L’établissement d’une société progressiste ouverte à tous les Palestiniens est sûrement une meilleure solution que celle qui consiste à rejeter “les Arabes dans le désert” ou “les Juifs à la mer” » Publié au printemps 1970 par El-Fath, l’organisation de Yasser Arafat, ce texte marque un tournant dans la pensée politique de la résistance palestinienne. L’organisation propose un objectif révolutionnaire, la création une Palestine démocratique non confessionnelle, d’un État unique dans lequel coexisteraient musulmans, juifs et chrétiens. Le texte ne cache pas les difficultés d’un tel projet, qui suppose de rallier un nombre significatif d’Israéliens juifs. Il reconnaît que l’utopie proposée nécessitera d’être précisée mais proclame que c’est « la seule solution permanente qui apportera une paix durable et la justice ». Cet appel prend une nouvelle jeunesse à l’heure où, la solution à deux États prévue par le processus d’Oslo ayant échoué, la réflexion sur un État unique est relancée. Un document présenté et contextualisé par Alain Gresh, spécialiste des questions israélo-palestiniennes, ancien journaliste du Monde diplomatique, fondateur du site OrientXXI. Premier titre de la nouvelle collection OrientXXI. Voir la fiche détaillée sur le www.editionslibertalia.com ÉTINCELLES PÉDAGOGIQUES Paroles d’élèves, pratiques de profs Jacqueline Triguel De l’agitation, des heurts, des cris, des enthousiasmes, des impatiences, des émotions vives, mais aussi des découvertes, des étonnements, des doutes et des contestations : voilà ce qui se passe dans nos classes, bien loin des représentations qui voudraient que les enseignant·es fassent cours, transmettent, gardent le contrôle de séances bien programmées et que les élèves écoutent, récitent, obéissent en bougeant le moins possible. La confrontation de ces rôles que nous attribuent l’école et la société et des réalités de la classe crée inévitablement des étincelles. Étincelles de colère et de désarroi, étincelles de joie et de vie, mais peut-être aussi étincelles d’émancipation. Ces récits d’expérience, qui partent des paroles d’élèves, dans ce qu’elles disent et contestent de l’école, comme de la société et du monde, tentent ainsi d’illustrer la possibilité d’une autre classe et d’une autre école, de celles qui permettent l’expression de la vie et esquissent un chemin vers l’émancipation de tou·tes. Jacqueline Triguel est professeure de français et syndicaliste en collège. Elle participe au collectif Questions de classe(s) ainsi qu’au groupe Freinet second degré d’Île-de-France. Son livre est le 14e titre de la collection. Voir la fiche détaillée sur le www.editionslibertalia.com RENDEZ-VOUS Voilà, on reviendra vers vous dans deux semaines avec une petite sélection d’ouvrages pour l’été. Si vous passez par Montreuil, venez nous rendre visite à la librairie. On a repris les rencontres (voir notre agenda) et la librairie est ouverte… sept jours sur sept. Portez-vous bien. Salutations libertaires. L’équipe Libertalia www.editionslibertalia.com Vous recevez ce courriel parce que vous êtes inscrit(e) à la newsletter des éditions Libertalia. Pour vous désabonner, cliquez ici.