Si ce courriel ne s'affiche pas correctement, visualisez-le en ligne. Lettre d'information du 15 février 2018 Bonjour à tous, Deux livres paraissent ce jour, au format poche. Il s’agit de notre contribution au cinquantenaire de 68. L’un, Plus vivants que jamais, est un témoignage poétique et politique de toute beauté ; l’autre, Voyage en outre-gauche, est un objet inédit, qui recueille la parole de trente « francs-tireurs » des années 1966-1973. Les deux sont complémentaires. EN LIBRAIRIE AUJOURD’HUI PLUS VIVANTS QUE JAMAIS Pierre Peuchmaurd « Simplement entre deux pavés passés d’une main à l’autre, au plus tournoyant de notre sueur, nous venons de comprendre que ce que nous faisons est grave, que cette nuit est sans pareille, que nous n’avions pas vraiment vécu jusqu’alors, que nous tenons le rêve entre nos doigts : il est cubique et gris, il est rouge et noir, il a le poids qu’il faut, il est réalité. Et c’est vrai, cette nuit-là, que nous avons refait la Commune. C’est à elle que nous pensons tous. » Pierre Peuchmaurd, poète et éditeur surréaliste décédé en 2009, avait 20 ans en 1968. Publié peu après les Journées de Mai, ce « journal des barricades » n’avait jamais été réédité. Voir la fiche détaillée sur le www.editionslibertalia.com VOYAGE EN OUTRE-GAUCHE Lola Miesseroff « Ni bottin mondain, ni roman à clefs, ni polar, ce livre propose simplement un voyage d’initiation aux aventures et perspectives de l’outre-gauche des années 68. » De 1968 en France, on ne retient en général que des clichés chocs ou chics : les barricades au Quartier latin, les voitures qui brûlent, des slogans (« il est interdit d’interdire », « sous les pavés la plage »), la pénurie d’essence, les soixante-huitards baba cools et ceux qui, passés « du col Mao au Rotary », ont fait depuis de « belles » carrières. On oublie que mai 68 n’a été que le point culminant d’un mouvement de révolte des ouvriers et des jeunes qui avait débuté bien avant et s’est prolongé largement au-delà, que ce mouvement fut très actif loin de la capitale, et que les étudiants ou les groupuscules maoïstes et trotskistes n’en étaient que les composantes les plus visibles. C’est une autre vision de cette période que l’auteure donne à connaître, celle d’une mouvance hétérogène, « l’archipel outre-gauche », qui va des anarchistes indépendants à l’ultragauche en passant par les situationnistes. Des témoignages de trente individus qui se trouvaient alors à Paris, Nantes, Angers, Lyon, Chambéry, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux ou Marseille, elle tire un récit choral subjectif, fait de vécu et de théorisation, d’anecdotes et de réflexion, d’espérances et de désespérance, sans oublier une bonne pincée d’humour et même un peu de sex, drugs, free jazz and rock’n’roll. Lola Miesseroff avait 20 ans en mai 68. Depuis, elle n’a jamais cessé de viser à la destruction du vieux monde. Voir la fiche détaillée sur le www.editionslibertalia.com SOUS PRESSE OU PRESQUE Nous bouclons en ce moment même deux gros livres d’histoire qui paraîtront le 15 mars dans notre collection Ceux d’en bas. Sur l’enseignement de l’histoire, de Laurence De Cock, est un livre passionnant qui revient sur les programmes, pratiques et débats liés à cette discipline du XIXe siècle à nos jours. Histoire des suffragistes radicales, de Jill Norris et Jill Liddington, est un classique des études féministes britanniques initialement publié en 1979, une history from below qui s’intéresse à celles qui se battaient pour le suffrage, la révolution et l’égalité réelle. Salutations libertaires. Bruno Bartkowiak, Charlotte Dugrand, Nicolas Norrito www.editionslibertalia.com Vous recevez ce courriel parce que vous êtes inscrit(e) à la newsletter des éditions Libertalia. Pour vous désabonner, cliquez ici. Pour gérer votre abonnement, rendez-vous sur l'interface de gestion.