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EDITIONS LIBERTALIA
Lettre d'information du 20 novembre 2020
Bonjour à toutes et à tous,

Quelle époque ! Jamais nous n’aurions imaginé que nous nous retrouverions dans pareille situation : être présent·es quotidiennement dans notre petite librairie afin de traiter les nombreuses commandes reçues via les plateformes placedeslibraires.fr et parislibrairies.fr ; croiser les doigts pour que les boutiques rouvrent au plus vite afin d’avoir la possibilité de vendre nos nouveautés du 30 octobre et du 20 novembre…
PETIT RETOUR SUR LES NOUVEAUTÉS DU 30 OCTOBRE
Le Journal d’un rescapé du Bataclan de Christophe Naudin a été littéralement couvert de presse (plusieurs passages TV et radio, divers articles). L’ouvrage est entré en résonance avec l’actualité tragique. Il a connu quatre tirages. À ce jour, plusieurs milliers d’exemplaires sont encore bloqués dans les librairies qui ne fonctionnent pas en « click & collect ».

L’Homme hérissé, Liabeuf tueur de flics, d’Yves Pagès, a été totalement invisibilisé. Certes ce livre a connu deux vies (L’insomniaque puis Baleine) avant notre édition. Mais il s’agit vraiment d’un excellent petit bouquin, magistralement écrit, une véritable plongée dans les bas-fonds du début du siècle XX. Il serait dommage que cette édition de poche fasse les frais du nouveau confinement.
LA NOUVEAUTÉ DU 20 NOVEMBRE
BRISEURS DE GRÈVE
Valerio Evangelisti

Dans ce roman inspiré de faits réels, qui se lit à la manière d’un feuilleton, Valerio Evangelisti, auteur de la série Nicolas Eymerich (La Volte) et de Nous ne sommes rien, soyons tout (Rivages, 2008), retrace le face-à-face entre les deux Amériques, et les heurs et malheurs de la classe ouvrière organisée étatsunienne.
La traduction de l’italien doit tout au travail de Paola de Luca (RIP) et Gisèle Toulouzan.

« Le responsable IWW du campement vint serrer la main de Johnson et des autres agitateurs. Bob fut tellement surpris qu’il faillit tomber à terre. Il s’agissait de Sam Dreyer, le vieil agent de la Pinkerton, l’homme de main, le cogneur.
“Alors, comment va ? T’as pas l’air en forme, tu ne te tiens plus debout ?
— Une gêne occasionnelle, minimisa Bob. À Kansas City j’ai connu l’un des vôtres. Un certain Dashiell Hammett. Tu le remets ?”
Dreyer afficha une expression de mépris.
“Il a démissionné. Il n’était pas à la hauteur. On n’arrivait pas à comprendre s’il était avec nous ou avec les misérables. Il leur trouvait mille excuses. Qu’il aille à l’Armée du Salut ! Les subversifs ont dépassé les bornes. C’est le moment des balles, pas des discours.” »


Bob Coates est un sale type. Fils du peuple, patriote, bigot, sexiste et raciste, il aime l’ordre et l’autorité.
En cette année 1877, qui marque le début du récit, son pays est en proie aux revendications et aux mobilisations ouvrières. Cet Américain moyen choisit de se ranger du côté du manche, il devient nervi au service de diverses agences patronales, dont l’agence William J. Burns, à l’origine du FBI.
Pendant cinquante ans, l’homme infiltre les luttes, attise les tensions internes, passe à tabac les grévistes. Ce chien de garde du capital ne recule devant aucune abjection.

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Voilà, vous l’aurez compris, la période n’est pas des plus faciles. Heureusement, la lumière semble poindre à horizon rapproché. Portez-vous bien, les mauvais jours finiront !
Salutations libertaires.

L'équipe Libertalia
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